Archives de Tag: Bretagne

Sorti de rien – un récit d’Irène Frain

Sorti de rien est une expression communément utilisée par ceux et celles qui méconnaissent la richesse du monde du rien, si cher au cinéaste Ozu. Mu, le rien constant, est l’épitaphe qu’il a choisi. Rien, c’est aussi comme si on vous disait que votre merveilleux jardin occupait désormais une ancienne friche, où il n’y avait rien. Or c’est faire abstraction de la vie souterraine avec ses millions d’animaux transformant la terre et ces milliards de graines qui n’attendent qu’à pousser. C’est aussi balayer d’un revers de main le genius loci. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses, qu’elles n’existent pas.

Irne Frain

Invitée par la bibliothèque Lucien Rose de Rennes, Irène Frain, écrivain et journaliste, converse devant un public de lectrices. Radieuse, lumineuse, elle jongle avec les mots.
Crédit photographique : © 2017 Véronique Samson

 

Sorti de rien, c’est aussi le récit tramé, tissé savamment par Irène Frain. Telle une archéologue, elle fouille la mémoire du lieu, la mémoire familiale. Elle enquête prudemment, soigneusement et rassemble les fragments épars, distillés goutte à goutte par un père taiseux pour reconstituer son héritage, voire corriger une version faussée par la honte et la fierté. Dans une Bretagne peuplée de blancs, de rouges et de noirs, l’auteur nous fait humer la terre humide, le bois et la brume. Elle fait jaillir de la mémoire des personnages forts, qui ont développé une capacité de résilience phénoménale pour faire face aux clivages de l’époque, entre ceux qui vivent sur la bonne rive du Stang Ihuern et ceux du mauvais côté. Irène Frain, porte parole des réprouvés, des exclus, des méprisés, nous livre ici encore un récit sensible, profond et fascinant. Elle nous fait partager ses secrets de famille avec élégance et grâce.

Sorti de rien, Irène Frain – publié au Seuil, 2013

A lire aussi : Les Naufragés de l’île Tromelin, publié chez Lattes, 2009

 

NIHON BUYO ou la danse classique japonaise

Meiko Aoko est danseuse de Nihon Buyô.

Elle pratique la danse depuis l’âge de quatre ans et après avoir pratiqué les arts martiaux, elle s’est tournée vers cet art japonais : le Nihon Buyô. Il s’agit d’une danse classique japonaise qui répond à une chorégraphie et à des codes très précis. Il n’existe pas d’interprétation personnelle, pas de hasard, tout comme dans tout art martial. On trouverait la trace de cet art dès 712 dans un livre ancien. C’est aussi le fruit d’une longue évolution. Certains disent que « cette danse est l’accumulation de plusieurs siècles d’histoires« .

Actuellement, on retrouve aussi cet art dans le Kabuki buyo.

Meiko Aoko

Meiko Aoko est invitée à Rennes au Kaede Matsuri, une fête japonaise qui est l’occasion de se retrouver entre amis. Crédit photographique : © 2013 Véronique Samson.

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Meiko Aoko, en kimono, évolue dans les festivals, les soirées thématiques en lien avec le Japon.

Pour en savoir plus et voir la danse du Nihon Buyo

Gwenn ha Du et costumes bretons

Malgré une météorologie estivale très timide, les fêtes bretonnes commencent à animer et à réveiller les rues au son des bombardes et des binious.

Fest-noz dans les rues de Pontivy

Porté par deux garçons, le Gwenn ha Du  fait le tour de Pontivy sous les applaudissements du public. Crédit photographique : © 2013 Véronique Samson

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Parés de magnifiques costumes brodés, danseuses et danseurs virevoltent sur le pavé. A Pontivy, le Kerlenn Pondi fête pendant deux jours son 60e anniversaire avec différents groupes venus de Mûr de Bretagne, de Rostronen et de Melrand.

Les enfants font aussi partie des bagads et participent aux chants bretons, du tout petit au plus grand. Les pieds rythment la musique, les corps se déhanchent, diffusant ainsi auprès du public l’envie de danser.

Au hasard d’une rue, vous pouvez rencontrer des sonneurs en train de répéter un morceau, des danseuses qui mettent en place leur costume, ajustent un tablier, fixent une coiffe…le tout dans une atmosphère très conviviale.

Pour tous les participants, la diffusion de cette culture bretonne est un travail quotidien ou une occupation de chaque jour. Il ne s’agit pas uniquement de défiler les fins de semaine mais de se préparer tout au long de l’année.

La culture bretonne fait bien partie de la vie quotidienne et n’est pas un folklore arboré de temps en temps les jours d’été. C’est un patrimoine partagé. Il veut être diffusé pour le plus grand nombre dans une ambiance festive.

Calendrier des prochains rendez-vous festifs :

Les fêtes de Cornouaille auront lieu à Quimper du 23 au 28 juillet 2013 et le festival Interceltique de Lorient se tiendra du 2 au 11 août 2013.

Et pour en savoir plus :

Cornouaille

Festival Interceltique de Lorient

IL PLEUVAIT SANS CESSE SUR TERRE CE JOUR LA !

Juin arrive à grand pas. Les journées sont de plus en plus longues… et les journées glaciales aussi !

En Bretagne, les averses se succèdent à toute vitesse. Hier soir, la grêle était aussi au rendez-vous. Les masses nuageuses courent en tout sens à travers l’éther. Le chauffage chauffe bureaux et maisons, à moins que ce ne soit la cheminée qui offre un peu de chaleur et de vie. La déprime s’installe. Certains achète de la vitamine C pour combler le manque de soleil. Bref, la météo est actuellement au centre des discussions quotidiennes.

St Malo sous la pluie

« Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour là !  » Mais il pleuvait aussi sur St Malo. Crédit photographique : © 2013 Véronique Samson.

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Mais, ceci n’est qu’un avant goût. Lorsque nous aurons enfin réussi à polluer la totalité de la planète Terre, il ne sera plus temps de discuter, ni de se plaindre. Inutile de rêver, Mars n’est pas habitable à moins que vous ne puissiez surmonter les différences de températures qui oscillent entre 10°C et -90°C. Pas d’ozone pour vous protéger, pas d’eau sous forme liquide !

Mais revenons sur terre et soyons raisonnable, afin que nous comprenions que ce soit disant « réchauffement climatique » n’est autre qu’un terrible « dérèglement climatique ». Non, vous n’aurez pas plus chaud dans dix ans. Vous n’aurez que beaucoup plus de rhumatismes ! La goutte ne sera plus au pied mais au nez. Le poème de Prévert pourra être changé par « il pleuvait sans cesse sur Terre cette année là ! » lala lala…

TRANSAT EN VILLE

8e édition de transat en ville dans la capitale bretonne !

Pas de plage, pas de sable…mais des mouettes crieuses au dessus de transats noirs. Çà c’est à Rennes, sous le soleil bien-sûr !

transait en ville Veronique Samson
En transit à Rennes, j’ai expérimenté les transats pour vous face à l’Opéra ! Crédit photographique : © 2011 Véronique Samson.

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Vous pouvez vous détendre gratuitement en admirant l’opéra, l’hôtel de Ville ainsi que la foule des flâneurs urbains. Les transats sont mis à la disposition à partir de midi, jusqu’à 19h. Les jours de concert, mercredi et samedi, vous pouvez profiter du spectacle nocturne blotti dans votre transat. Profitez également d’un thé, offert entre 16h et 17h.

Elle n’est pas belle la Bretagne ?