Samedi 20 novembre, l’association toulousaine Toulibre a organisé une rencontre autour du logiciel libre à l’ENSEEIHT(Ecole Nationale Supérieure d’Electrotechnique, d’Electronique, d’Informatique, d’Hydraulique et des Télécommunications) de Toulouse.
Ouvert à un large public ainsi qu’à des informaticiens, geeks et autres spécialistes, cette manifestation a proposé des conférences ainsi que des installations gratuites du système d’exploitation Ubuntu. Il a été question aussi de logiciels libres de traitement de texte (OpenOffice), de dessin (Mypaint), de photo (Gimp, Fotoxx, Tintii entre autres), de musique et vidéo (Blender) ainsi que de toute la problématique liée à la restriction des libertés sur le net (loi Hadopi etc).
Par ailleurs, Adrienne Alix, présidente de l’association Wikimédia France, a présenté le projet Wikimédia lors de sa conférence devant un public déjà conquis.
Adrienne Alix dans l’amphithéâtre de l’ENSEEIHT. Il faut diffuser la culture le plus largement possible et donc donner un accès libre à tous les contenus. Crédit photographique : Véronique Samson – licence creative commons CC-BY-SA
Elle a encouragé le public à participer à cette fabuleuse aventure du partage des connaissances et de la large diffusion de la culture. Elle propose de mettre des photos dans la bibliothèque de Wikimédia, afin qu’elles puissent être diffusées largement et être utilisées sans restriction. A travers un accord passé avec la Mairie de Toulouse, le Muséum d’Histoire Naturelle est en train de faire photographier des centaines d’objets préhistoriques grâce à des photographes bénévoles. Ces photographies seront déposées dans la bibliothèque de Wikimédia et seront libres d’accès.
Ce projet est bien évidemment très séduisant en ce qui concerne l’acquisition gratuite de photographies et c’est une fabuleuse aventure pour les photographes bénévoles.
Par contre pour les photographes professionnels qui désirent vivre de leurs oeuvres, est ce que ces milliers de photographies gratuites sur le net ne représentent pas une entrave à leur activité ? Qui va leur acheter des photos si celles-ci se trouvent gratuites sur le net ? Qui ira vérifier que la photo prise dans la bibliothèque de Wikimédia est bien utilisée comme l’indique la licence et qui ira se renseigner sur la signification des licences donnée par Wikimédia ? Qui garantit le respect de la légende ? Quelle est la traçabilité de la photographie ? N’y a-t-il pas quelques doutes à avoir sachant la méconnaissance du public concernant le métier de photographe professionnel et le manque de civisme de beaucoup de personnes surtout sous nos latitudes latines ? Le débat reste ouvert, même s’il n’y a aucun doute sur le fait que les photographes professionnels n’ont plus qu’à remettre en cause leur métier ou en changer !
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