Archives de Tag: environnement

Le glyphosate et le cancer

 

Le lobby de l’industrie chimique semble avoir réussi son coup : rétablir une situation qui lui était préjudiciable en terme de bénéfice financier ou autrement dit, continuer à vendre le glyphosate, principe actif du Round Up dans le monde entier. L’ECHA, l’Agence européenne des produits chimiques a déclaré mercredi 15 mars 2017 que le glyphosate n’est pas cancérigène contrairement aux recherches de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et à celles de l’Agence Internationale de la Santé pour la Recherche sur le Cancer (IARC)

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Abeille butinant – Crédit photographique : © 2017 Véronique Samson.

 

Le glyphosate est l’herbicide le plus utilisé au monde. Répandu sur les champs et dans les nappes phréatiques, c’est un des composants que vous retrouvez dans vos assiettes ou dans vos verres, sans parler des particules que vous respirez. La lutte des chimistes et lobbistes a eu raison des préconisateurs du principe de précaution et de notre santé.

L’autoroute de l’argent gagné en polluant la planète est-elle désormais grande ouverte ? Devons nous en restez là et regardez les pollueurs continuer ce biocide ? La justice américaine a révélé qu’il y a eu des connivences entre Monsanto et l’EPA, l’Agence de Protection de l’Environnement. Alors gardons espoir pour que le bonheur soit réellement dans le pré pour nous et pour les générations futures !

 

Pour en savoir plus :

l’article du Monde de 2015 de Stéphane Foucart : Le désherbant Roundup classé cancérogène

Pour s’impliquer avec les 84 810 signataires à ce jour : la pétition

Le glyphosate – OMS versus EFSA

La Commission Européenne a décidé de reconduire l’autorisation du glyphosate, communément appelé Round Up. Cet herbicide est le plus utilisé sur toute la planète. Des tonnes sont répandues chaque jour dans la nature, dans l’air et sur la terre.

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Abeille butinant dans une rose trémière. Crédit photographique : © 2015 Véronique Samson.

 

Son interdiction devait avoir lieu en juin 2016 étant donné que la substance est potentiellement cancérigène et entraînerait des perturbateurs endocriniens selon l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé. Certains membres de la Communauté Européenne ont demandé la révision du classement du glyphosate et son interdiction. Mais l’agence EFSA, European Food Safety Authority, déclare qu’il n’est pas cancérigène. La bataille des agences et des experts continue donc et rien ne se passe.

Bien que le principe de précaution soit invoqué, l’utilisation du glyphosate est reconduite jusqu’en fin 2017. Une pétition circule actuellement, plus de 84 000 signataires ont alerté les ministres de la santé, de l’agriculture et de l’environnement.

Pour que la biodiversité puisse être source d’émerveillement pour les générations futures, il faut agir !

 

Pour en savoir plus, écouter le débat de la Commission Européenne

Entre pollinisation et pollution

les butineuses

Après avoir versé des quantités invraisemblables de pesticides dans l’environnement et sur nos produits alimentaires de base, le nombre d’allergies ne cesse d’augmenter. Le nombre d’asthmatiques aussi. Mais à ce train là, que va-t-il se passer dans les prochaines décennies pour les abeilles ? Devrons nous polliniser nous-mêmes les fleurs afin de continuer à cultiver ? Entre pollinisation et pollution, il faudra bien choisir…

NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET PORTE-PAROLE

Elle n’a pas 40 ans, elle est élue maire de Longjumeau depuis 2008. Après un poste de secrétaire d’Etat en 2009 et 2010, elle  occupe les fonctions de ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement depuis novembre 2010.

Elle vient d’être nommée porte-parole du candidat sortant, N. Sarkozy, aux élections présidentielles 2012. Elle quitte donc son ministère que sera rattaché directement à Matignon le temps de la campagne.

Il n’y a bien qu’en France qu’un ministère disparaisse ainsi ! Est-ce à dire que dans l’hexagone, l’écologie soit mineure ?

NKM porte parole

NKM au Futurapolis (sommet de l’innovation) de Toulouse, le 11 février 2012 . Crédit photographique : © 2012 Véronique Samson

VUE DU CIEL : LA TERRE

Inutile de prendre des fusées, des navettes spatiales ou des avions pour regarder la Terre ! Parfois, il est bon de ne pas regarder « plus haut que le bout de son nez ».

la terre vue du ciel

Vue du ciel : la terre – altitude 56 cm – Crédit photographique : © Véronique Samson

Alors à votre tour de regarder votre environnement, cela permet de mieux l’apprécier et de mieux le sauvegarder.

PAS DE RECONDUITE A LA FRONTIERE POUR LES OURS DES PYRENEES

Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, rencontre aujourd’hui les membres du Comité de Massif des Pyrénées. Il s’agit de débattre sur des propositions en vue d’une stratégie de préservation et de valorisation de la biodiversité pyrénéenne. Mais il s’agit bien-sûr d’évoquer aussi le problème de l’ours brun dans nos montagnes. Rassemblés devant la préfecture de Toulouse, les opposants à la réintroduction de l’ours, rythment avec des pétards le discours de la Secrétaire d’Etat.

Chantal Jouanno à Toulouse

De gauche à droite . Dominique Bur, préfet, Chantal Jouanno et son attaché de presse, à la préfecture de Toulouse – crédit photographique : © Véronique Samson

Que les opposants soient rassurés, Chantal Jouanno annonce qu’il n’y aura «pas de nouvelle introduction massive et systématique de l’ours», contrairement au gros titre de la Dépêche du Midi (Deux ours de plus ?). Cette méthode a crée des heurts au sein de la population locale, donc aujourd’hui il faut « sortir de cette logique », dit-elle. En 1996, huit plantigrades avaient été introduits, mais 3 sont morts. A l’heure actuelle, les ours se reproduisent naturellement et les plantigrades sont mieux adaptés à leur environnement de haute montagne. Elle insiste il n’y aura pas « d’introduction de 6 à 10 ours qu’on va chercher ailleurs ». Par contre, il y aura un «remplacement systématique des ours morts accidentellement», ainsi qu’un « suivi annuel de la population des ours ». Le Comité de massif co-décidera l’élaboration de la stratégie et réalisera le suivi. Dominique Maïtia, co-Président du comité de Massif, rajoute sur le ton de l’humour : « il n’y aura pas de reconduite à la frontière, pas de charter pour les ours… ». Il n’a pas précisé s’il s’agissait de la frontière espagnole ou slovène ! C’est également le Comité, qui sera chargé de définir ce qu’est un «ours à problème». Franska, tuée en 2007, a été définie ainsi par la Secrétaire d’Etat. Celle-ci a demandé à ce que le choix de l’ours se fasse cette fois-ci « sans pression médiatique et sans pression de calendrier ». Le plantigrade qui sera réintroduit ne devra pas être un ours nourri, qui aura l’habitude de se rapprocher des Hommes ». Il devra avoir un « comportement farouche » afin qu’il reste dans son milieu de haute voire moyenne montagne, ce qui avec Franska n’était pas le cas, selon Chantal Jouanno. Le prochain lâcher d’ours ne se fera pas avant le printemps 2011. Financièrement, il faut savoir qu’en 2006, un lâcher d’ours coûtait environ 500 000 euros par ours. Le lâcher aura lieu dans le Béarn puisque dans cette région, il ne reste plus que trois mâles. Une femelle sera introduite dans le massif afin que la reproduction se fasse naturellement. Actuellement 19 à 22 plantigrades vivent dans les Pyrénées. Mais nous sommes loin de l’objectif des 50 plantigrades, qui forment une population viable, réclamé par les défenseurs de l’ours.

Chantal Jouanno veut apaiser les passions et souhaite « faire de l’écologie sereinement et honnêtement ». Elle ne veut pas tomber dans les symboles et trouve réducteur de lier la biodiversité uniquement au problème de l’ours brun. La biodiversité, c’est aussi s’occuper du bouquetin, du vautour, du grand tétras et du desman. Elle rajoute : « la biodiversité, c’est aussi la qualité des eaux, l’alimentation, la pharmacopée. C’est un tout.» Mais de manière plus comptable, n’oublions pas de rappeler que l’Europe accorde des crédits pour la conservation de l’ours. L’Etat doit donc proposer des stratégies environnementales sérieuses, sinon il devra payer non seulement une amende mais à l’avenir les crédits seront bloqués. La stratégie d’apaisement de Chantal Jouanno ne sera donc peut-être pas aussi durable que son ministère…

PAPOTAGES AU POTAGER

A Beaumesnil (Eure), Frédéric Lamblin fait visiter le potager conservatoire qui s’étend sur 1 hectare. L’association « 1001 légumes » replante chaque année 20 % des graines choisies, agastaches, choux perpétuels,  laitues chicon, courges, potirons,  tomates slava,  maïs etc. Tous ces légumes ont en commun d’être originaux, anciens et de préférence, ils sont locaux. Les légumes sont également vendus sous forme de panier AMAP.

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Le jardin conservatoire de Beaumesnil est un lieu de partage, de conseil et d’échange de plans – crédit photo : © Véronique Samson