Archives de Tag: photographe

MARC RIBOUD à Cognac

Qui ne connaît pas Zazou, « le peintre de la Tour Eiffel », perché sur une poutrelle ou bien encore « la fille à la fleur », Jan Rose Kasmir, cette jeune femme qui en 1968 offre une fleur contre les lames des baïonnettes des soldats de la garde nationale près du Pentagone et Gong Li sur le tournage du film Vivre de Zhang Yimou ? Ce sont les clichés noir et blanc pris par le photographe lyonnais Marc Riboud.

Actuellement ses photographies sont exposées au Quai Hennessy à Cognac (jusqu’au 16 octobre 2011 – exposition gratuite). Ce sont des clichés pris en Chine en 1957 mais aussi en 2005. Quelques photographies couleurs dénotent dans l’exposition mais il utilise la couleur de façon tellement admirable ! Une large bande rouge souligne les horizontales sur une photo du mur de la Cité Interdite à Beijing (Chine). Mais chez Marc Riboud, tout est construction, ce sont des lignes harmonieuses qui guident inconsciemment l’oeil. A voir absolument, surtout pour les adeptes du Noir et Blanc et qui ne voient toujours aucune qualité à la photographie couleur !

Cognac Paradis - Veronique SamsonLa bouteille de cognac « Paradis » a été conçue par des créateurs proches de l’univers des parfums. Ce cognac a été composé par Maurice Filloux en 1979. C’est le fruit d’assemblage de plusieurs centaines d’eaux-de-vie. Crédit photographique : © Véronique Samson

A voir aussi le célèbre Vest Pocket (Kodak) offert par son père et le M3 (Leïca) avec lequel il a photographié Zazou. Ne manquez pas non plus la vidéo, dans laquelle Marc Riboud explique sa démarche, parle du regard et incite à la curiosité. C’est un homme qui parle sans emphase. Sa simplicité, la profondeur de son âme sont très touchantes.

LA BALADE DES PERES NOEL MOTARDS ou la solidarité envers les enfants des Restos du Coeur

Pour la deuxième fois, Michel Criado et deux amis organisent la balade de Noël des motards toulousains, au profit des enfants des Restos du Coeur.

la balade de noel des motardsLes motards Pères Noël se rendent place de l’Europe pour offrir leurs cadeaux aux enfants des Restos du Coeur. Crédit photographique : © Véronique Samson

« L’idée est née en 2008 », nous dit Michel Criado. « Je suis monté à Paris avec des amis pour participer à la balade de Noël des motards parisiens. Lorsque nous sommes rentrés, nous nous sommes demandés pourquoi ne pas la faire à Toulouse ! »

Ce soir, 800 motos rutilantes, chevauchées par des Pères Noël et des Mères Noël habillés tout de rouge ont défilé sur les grands boulevards et place du Capitole. Ils sont venus de toute la région Midi Pyrénées mais aussi de Marseille et de Nantes. Bloqués par les conditions climatiques difficiles, les motards parisiens pourront bientôt regarder le reportage complet qui est en cours de montage.

Quand il est dit et redit que chacun reste dans sa bulle de manière égoïste, voici un bel hommage à la solidarité. Alors bravo le FRJ-Club pour cette belle balade nocturne haute en couleur et au beau coeur !

COLA BY TARN

Après le Breizh Cola (le Cola du Phare Ouest), le Corsica Cola (Maure de soif) et l’Auvergnat Cola (Fai tot petar miladiu), voici le nouveau cola identitaire venu tout droit du Tarn, Cola by Tarn, une idée de Thierry Cabanis créée en octobre 2010.

Cola By Tarn
Avec des yeux aussi pétillants que son cola, Thierry Cabanis a présenté ce week end, son nouveau breuvage dans son magasin de Lavaur (81). Rien que samedi, il a offert environ 600 verres du Cola By Tarn. Crédit photographique : © Véronique Samson

Ce nouveau breuvage est moins sucré que le breuvage américain, et il a moins le goût de médicament, il est désaltérant et agréable.

Pour Thierry Cabanis, cette boisson n’est ni plus ni moins qu’une limonade et facile à produire. Mais, sa particularité est d’être fabriquée avec de l’eau de l’Aubrac. Jusqu’à présent, 10 000 bouteilles au design étudié ont été produites. Le consommateur peut acheter ce cola dans quelques bars et magasins locaux. Mais inutile d’aller le chercher dans la grande distribution ! Ce mot a le pouvoir de hérisser le poil de son créateur. Cependant, le breuvage commence à sortir du département et de la région, puisqu’il sera bientôt disponible à l’aéroport de Toulouse. Alors bon envol…

LIBEREZ LES LOGICIELS ET LES CONTENUS !

Samedi 20 novembre, l’association toulousaine Toulibre a organisé une rencontre autour du logiciel libre à l’ENSEEIHT(Ecole Nationale Supérieure d’Electrotechnique, d’Electronique, d’Informatique, d’Hydraulique et des Télécommunications) de Toulouse.

Ouvert à un large public ainsi qu’à des informaticiens, geeks et autres spécialistes, cette manifestation a proposé des conférences ainsi que des installations gratuites du système d’exploitation Ubuntu. Il a été question aussi de logiciels libres de traitement de texte (OpenOffice), de dessin (Mypaint), de photo (Gimp, Fotoxx, Tintii entre autres), de musique et vidéo (Blender) ainsi que de toute la problématique liée à la restriction des libertés sur le net (loi Hadopi etc).

Par ailleurs, Adrienne Alix, présidente de l’association Wikimédia France, a présenté le projet Wikimédia lors de sa conférence devant un public déjà conquis.

Adrienne Alix

Adrienne Alix dans l’amphithéâtre de l’ENSEEIHT. Il faut diffuser la culture le plus largement possible et donc donner un accès libre à tous les contenus. Crédit photographique : Véronique Samson – licence creative commons CC-BY-SA

 

 

Elle a encouragé le public à participer à cette fabuleuse aventure du partage des connaissances et de la large diffusion de la culture. Elle propose de mettre des photos dans la bibliothèque de Wikimédia, afin qu’elles puissent être diffusées largement et être utilisées sans restriction. A travers un accord passé avec la Mairie de Toulouse, le Muséum d’Histoire Naturelle est en train de faire photographier des centaines d’objets préhistoriques grâce à des photographes bénévoles. Ces photographies seront déposées dans la bibliothèque de Wikimédia et seront libres d’accès.

Ce projet est bien évidemment très séduisant en ce qui concerne l’acquisition gratuite de photographies et c’est une fabuleuse aventure pour les photographes bénévoles.

Par contre pour les photographes professionnels qui désirent vivre de leurs oeuvres, est ce que ces milliers de photographies gratuites sur le net ne représentent pas une entrave à leur activité ? Qui va leur acheter des photos si celles-ci se trouvent gratuites sur le net ? Qui ira vérifier que la photo prise dans la bibliothèque de Wikimédia est bien utilisée comme l’indique la licence et qui ira se renseigner sur la signification des licences donnée par Wikimédia ? Qui garantit le respect de la légende ? Quelle est la traçabilité de la photographie ? N’y a-t-il pas quelques doutes à avoir sachant la méconnaissance du public concernant le métier de photographe professionnel et le manque de civisme de beaucoup de personnes surtout sous nos latitudes latines ? Le débat reste ouvert, même s’il n’y a aucun doute sur le fait que les photographes professionnels n’ont plus qu’à remettre en cause leur métier ou en changer !

LE RAS LE BOL DES FEMMES

Certaines sont inquiètes, d’autres en colère. C’est un avenir « flou » qui se dessine pour les femmes. Elles sont descendues dans la rue pour manifester leur ras le bol. Oui, les femmes en ont assez de la triple peine : des salaires inférieurs à ceux des hommes, des carrières hachées, des retraites moindres, car en plus ce sont elles qui élèvent les enfants !

Véronique Samson la retraite des femmes

Ce n’est pas parce que la loi sur la réforme de la retraite a été votée que les femmes ne continueront pas la lutte. « La lutte pour la justice et les droits est permanente. » Crédit photographique : © Véronique Samson

Alors quand les femmes s’occupent de leurs parents âgés, de leurs enfants et de leurs petits enfants, et qu’ainsi elles font le lien transgénérationnel, la loi qui vient d’être votée sur la réforme de la retraite, est très mal accueillie. Non les femmes ne veulent pas de cette retraite là, elles le disent haut et fort !

Voir le reportage INEGALITES, LE RAS LE BOL DES FEMMES

JOUR DES MORTS

Aujourd’hui jour des morts, c’est l’occasion de penser à ceux qui ne sont plus parmi nous et sans qui, nous ne serions rien ou pas tout à fait pareil.

Véronique Samson sculpture Tinguely
Sculpture de Tinguely dans un bassin face à l’IRCAM (Paris) – crédit photographie : © Véronique Samson

Qui n’a pas dans un coin de son cerveau le souvenir d’un ou d’une professeur, d’un maître d’école, d’une amie ou d’un ami qui nous a permis de nous dépasser, d’aller plus loin sur le chemin de la vie. Une personne qui nous a soutenu sans jugement malgré vents et tempêtes ! Partis trop vite, ils nous manquent mais ils sont présents, parfois même plus qu’auparavant.

Ils ont été essentiels pour la construction de nos émotions, de notre sensibilité, de notre savoir, de notre vie !

LA TRACABILITE DE LA VIANDE ET LA PHOTOGRAPHIE DITE « DR » – la loi nouvelle est arrivée

Frédéric Buxin, président de l’Union des Photographes Professionnels (UPP) déclare hier à l’AFP :

« La traçabilité de la viande est parfaite, celle de la photo non, alors que le numérique le permet très aisément ».

Jeudi, le Sénat a fait un premier pas pour mieux encadrer cette notion d ‘ « oeuvre visuelle orpheline ». Il a adopté à l’unanimité une proposition de loi. Allons nous enfin vers la disparition définitive de l’abus de l’utilisation de la mention « DR ».

Véronique Samson Copyright

Les photographies portant la mention « DR » sont légions dans la presse mais cette pratique est illicite.  Toute photo doit portée le nom de son auteur. Elle donne droit à une rémunération, lorsque cette photo est copiée et récupérée. Crédit photographique : © Véronique Samson.

Lorsque vous regardez des photographies dans un journal, un magazine ou sur le web, vous aurez vu la mention « DR » placée sur le côté ou en dessous de l’image. Ce ne sont pas les initiales du photographe, cela signifie « droits réservés ». Cela veut dire aussi que l’on ne connaîtrait pas l’auteur et ces photos sont malheureusement assimilées à des oeuvres libres de droit, donc gratuites.

Or, toutes les photographies ont un auteur. Rares sont les « oeuvres orphelines ». Ne pas mentionner le nom du photographe signifie tout simplement qu’il y a violation du droit moral et ne pas rémunérer son auteur signifie qu’il y a une violation du droit patrimonial.

Avec la loi 441, désormais, il faudra faire des recherches « sérieuses et avérées » de l’auteur, du co-auteur et des ayant droit de la photographie avant de la publier comme étant « orpheline ». Sinon son utilisation sera considérée comme illicite. L’auteur devra recevoir des droits d’auteur. La photographie reste la propriété intellectuelle du photographe.

Frédéric Mitterrand soutient le mouvement des photographes professionnels, il a annoncé son « total engagement à poursuivre le processus législatif qui vient d’être lancé ». Les photographes professionnels sont soulagés. La loi nouvelle est arrivée et la lutte contre le « DR »continue.

LOI VOTEE NE SIGNIFIE PAS PROMULGUEE !

Le parlement a voté en un temps record le projet de loi de la réforme de la retraite à 62 ans. Mais aujourd’hui encore, 120 000 personnes selon les syndicats et 15 000 selon la police, ont manifesté dans les rues de Toulouse. Bien que beaucoup de manifestants ne voient pas un avenir rose, ils veulent encore espérer. Ils luttent pour conserver les acquis des générations passées et améliorer le sort de leurs enfants.

« Ce n’est pas parce qu’une loi a été votée qu’elle est bonne. Avec le CPE, le gouvernement a reculé. Aujourd’hui on est dans la rue pour manifester notre désaccord et pour que cette loi injuste qui ne privilégie que les riches ne soit pas promulguée ! » Voici ce qu’on entendait dans les rangs.

Véronique Samson manifestation retraite
A Toulouse, les manifestants étaient nombreux et motivés. Pas question de lâcher le morceau même si certains d’entre eux reconnaissent un certain scepticisme face à l’obstination du gouvernement de ne pas vouloir négocier. Crédit photographique : © Véronique Samson

Des appels à la grève générale ont été lancés par les syndicats. Les manifestants proposent diverses actions dans la région ainsi que dans les entreprises. Etre dans la rue, est le seul moyen de se faire entendre même si le gouvernement se refuse à écouter et à négocier avec les syndicats.

Pour beaucoup, la vie est un éternel combat…ils seront donc à nouveau dans la rue pour s’exprimer.

La prochaine journée de mobilisation est le samedi 6 novembre.

Voir aussi les reportages vidéos :

Inégalités, le ras le bol des femmes

et

Belle et rebelle, la jeunesse est dans la rue

QUAND LA CHARITE FAIT PEUR !

Les Petits Frères des Pauvres ont une très bonne idée : ils vous offrent une rose que vous devez offrir à votre tour à une personne âgée. Si vous voulez, il est possible de rajouter au cahier des charges : isolée. Donc une personne âgée, isolée et désireuse de recevoir des visites pour la sortir de son isolement, des idées mornes…Facile, allez vous dire. Eh bien non !

veronique samson rose Rose à offrir © crédit photographique : Véronique Samson

Inutile de vouloir offrir une rose à une personne âgée résidant dans une maison de retraite ou séjournant dans un hôpital si vous ne connaissez pas son nom ! Vous resterez devant un digicode avec une personne qui ne comprend pas la démarche et qui finalement vous dit : « offrir une rose à quelqu’un qu’on ne connaît pas, il y a quelque chose là dessous » ! Ou bien on vous dira à l’hôpital : « vous ne voulez pas la laisser à l’infirmière » ou encore « dans la rue vous trouverez bien quelqu’un ». Alors est-ce que la charité fait peur ? Faut-il chercher un problème, là où il n’y en a pas ? Dans quelle dérive va-t-on ?

Non je n’ai pas pu laisser ma rose à l’infirmière car tout comme le Petit Prince :

– Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.

PAS DE RECONDUITE A LA FRONTIERE POUR LES OURS DES PYRENEES

Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, rencontre aujourd’hui les membres du Comité de Massif des Pyrénées. Il s’agit de débattre sur des propositions en vue d’une stratégie de préservation et de valorisation de la biodiversité pyrénéenne. Mais il s’agit bien-sûr d’évoquer aussi le problème de l’ours brun dans nos montagnes. Rassemblés devant la préfecture de Toulouse, les opposants à la réintroduction de l’ours, rythment avec des pétards le discours de la Secrétaire d’Etat.

Chantal Jouanno à Toulouse

De gauche à droite . Dominique Bur, préfet, Chantal Jouanno et son attaché de presse, à la préfecture de Toulouse – crédit photographique : © Véronique Samson

Que les opposants soient rassurés, Chantal Jouanno annonce qu’il n’y aura «pas de nouvelle introduction massive et systématique de l’ours», contrairement au gros titre de la Dépêche du Midi (Deux ours de plus ?). Cette méthode a crée des heurts au sein de la population locale, donc aujourd’hui il faut « sortir de cette logique », dit-elle. En 1996, huit plantigrades avaient été introduits, mais 3 sont morts. A l’heure actuelle, les ours se reproduisent naturellement et les plantigrades sont mieux adaptés à leur environnement de haute montagne. Elle insiste il n’y aura pas « d’introduction de 6 à 10 ours qu’on va chercher ailleurs ». Par contre, il y aura un «remplacement systématique des ours morts accidentellement», ainsi qu’un « suivi annuel de la population des ours ». Le Comité de massif co-décidera l’élaboration de la stratégie et réalisera le suivi. Dominique Maïtia, co-Président du comité de Massif, rajoute sur le ton de l’humour : « il n’y aura pas de reconduite à la frontière, pas de charter pour les ours… ». Il n’a pas précisé s’il s’agissait de la frontière espagnole ou slovène ! C’est également le Comité, qui sera chargé de définir ce qu’est un «ours à problème». Franska, tuée en 2007, a été définie ainsi par la Secrétaire d’Etat. Celle-ci a demandé à ce que le choix de l’ours se fasse cette fois-ci « sans pression médiatique et sans pression de calendrier ». Le plantigrade qui sera réintroduit ne devra pas être un ours nourri, qui aura l’habitude de se rapprocher des Hommes ». Il devra avoir un « comportement farouche » afin qu’il reste dans son milieu de haute voire moyenne montagne, ce qui avec Franska n’était pas le cas, selon Chantal Jouanno. Le prochain lâcher d’ours ne se fera pas avant le printemps 2011. Financièrement, il faut savoir qu’en 2006, un lâcher d’ours coûtait environ 500 000 euros par ours. Le lâcher aura lieu dans le Béarn puisque dans cette région, il ne reste plus que trois mâles. Une femelle sera introduite dans le massif afin que la reproduction se fasse naturellement. Actuellement 19 à 22 plantigrades vivent dans les Pyrénées. Mais nous sommes loin de l’objectif des 50 plantigrades, qui forment une population viable, réclamé par les défenseurs de l’ours.

Chantal Jouanno veut apaiser les passions et souhaite « faire de l’écologie sereinement et honnêtement ». Elle ne veut pas tomber dans les symboles et trouve réducteur de lier la biodiversité uniquement au problème de l’ours brun. La biodiversité, c’est aussi s’occuper du bouquetin, du vautour, du grand tétras et du desman. Elle rajoute : « la biodiversité, c’est aussi la qualité des eaux, l’alimentation, la pharmacopée. C’est un tout.» Mais de manière plus comptable, n’oublions pas de rappeler que l’Europe accorde des crédits pour la conservation de l’ours. L’Etat doit donc proposer des stratégies environnementales sérieuses, sinon il devra payer non seulement une amende mais à l’avenir les crédits seront bloqués. La stratégie d’apaisement de Chantal Jouanno ne sera donc peut-être pas aussi durable que son ministère…