Avec la gauche au pouvoir, les humoristes n’avaient plus rien à se mettre sous la dent. Nicolas Sarkozy était un très bon client, facile à caricaturer, au visage facile à croquer, quelques tics en prime. Des « casse toi pov’con » , des mots et des provocations qui ont provoqué des irritations, des rires, même s’ils étaient parfois jaunes.
Avec François Hollande à la Présidence, que pouvait-on dire maintenant ? Guy Bedos se disait bien embêté. Qu’est ce que les Aram, Guillon, Alévêque, Laporte allaient bien dire à propos de la politique pour nous faire rire ?
Vêtu de sa cape rouge et bleue, l’humoriste Christophe Alévêque présentait un spectacle en tant que faux candidat « Super Rebelle » avant les élections présidentielles de mai 2012 à Rennes lors du Forum Libération. Montage de deux photographies : © 2012 Véronique Samson.
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Ce n’est pas un « pschitt » mais un petit tweet de Valérie Trierweiler adressé à Olivier Falorni qui a déclenché hier un déferlement de jeux de mots, de critiques et de billets d’humour.
« Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d’années dans un engagement désintéressé. » tweet Valérie Trierweiler.
Les journaux parlent de « squd », de « couac », « d’embarras à l’Elysée ». Libération titre « la Première Gaffe de France », Le Figaro parle de « Dallas à l’Elysée », d’autres parlent du « PSychodrame de la Rochelle »
S’il est possible d’ironiser comme le fait Sophie Aram ce matin dans sa chronique « Le PS à Fort Boyard », il s’agit aussi de se questionner. En soutenant la candidature d’Olivier Falorni contre Ségolène Royale, Valérie Trierweiler agit-elle en tant que Première Dame de France ou en tant que Valérie ou bien encore en tant que la journaliste Valérie Trierweiler ? Trois rôles en un, le public, le privé et le professionnel, trois cibles qui font couler de l’encre…
Ou bien ne serait-ce qu’une stratégie : François Hollande a soutenu Ségolène Royale et Valérie Trierweiler riposte en soutenant l’adversaire de Ségolène. Nous resterions dans la politique mais dans le registre du « œil pour œil, dent pour dent ». En attendant, les humoristes vont pouvoir en faire leur choux gras.
A lire aussi l’article du Soir de Bruxelles et repris dans le Courrier International. « @valtrier et si on arrêtait le ridicule ? ». Au moins, nous faisons rire les voisins européens !