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LA VOIX DES FEMMES

Donald Trump ne pourra ni trompéter, ni triompher après les manifestations qui ont lieu samedi et dimanche à travers le monde en réaction à son investiture.

La marche des femmes qui a débuté par un simple appel d’une femme, Teresa Shook, sur facebook a débouché sur un mouvement mondial pour les droits civiques, mouvement spontané, galvanisant et très encourageant. C’est aussi une trainée de poudre qui a traversé tous les continents, de l’Australie à l’Amérique en passant par l’Europe. Le mouvement en dit long sur l’ambiance qui règne après un jour de présidence Trump !

Impossible de ne pas entendre la voix des femmes, ni de voir les bonnets roses en forme d’oreilles de chat ! Trump ne pourra pas dire cette fois-ci que les médias sont « les plus malhonnêtes de la terre » pour avoir minimisé le soutien populaire lors de son discours d’investiture.

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poster de Liza Donovan « Hear our voice » – Ecoutez notre voix

A lire aussi dans la presse : la marche des femmes

Voici la mission de la Marche pour les Femmes :

« We stand together in solidarity with our partners and children for the protection of our rights, our safety, our health, and our families – recognizing that our vibrant and diverse communities are the strength of our country. »

traduction :

Nous sommes ensemble et solidaires avec nos partenaires et nos enfants pour la protection de nos droits, notre sécurité, notre santé et nos familles, reconnaissant que nos communautés variées et vibrantes sont la force de notre pays.

Pour en savoir plus : le site de la Marche pour les Femmes

LA MARCHE DES FEMMES ou défendre la dignité

L’artiste Shepard Fairey, connu pour son poster intitulé HOPE , symbolisait en 2008 la campagne d’Obama. Aujourd’hui il publie des posters pour la marche des femmes. Ils peuvent être téléchargés gratuitement et utilisés pour les manifestations.

La marche des femmes a réuni à Washington des milliers de personnes, qui veulent entre autres protester contre les propos misogynes d’un homme qui est devenu le Président de l’un des pays le plus puissant au monde. Avec ce type de comportement et de discours, Trump devient le 45e président des Etats Unis ayant réussi à obtenir le taux de désaffection le plus élevé après un jour de présidence.

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Oeuvre de Shepard Fairey – Série « We the people… »

Pour télécharger les posters, cliquer ici

Mieux encore, les femmes se sont rassemblées partout dans le monde pour faire entendre leur voix, leur dignité, leurs droits. We the people defend dignity.

PARTICIPATION DES FEMMES

Au Festival Etonnants Voyageurs, il y avait foule comme chaque année. Mais qui sont ces gens du voyage ?

presentation du concours jeunesseCarole Martinez (Coeur cousu) a reçu le prix Ouest-France au festival Etonnants Voyageurs 2007. Cette année, elle a été invitée à écrire le début de la nouvelle pour le concours jeunesse. Sur les 5 lauréates, il y avait un garçon. Crédit photographique © 2013 Véronique Samson.

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Ce sont des journalistes, des écrivaines, des cinéastes, des dessinatrices, des scénaristes, des musiciennes, toutes des raconteuses d’histoires.

Voyons de plus près la participation des femmes à un tel festival, qui regroupe un total de 266 invités selon le catalogue.

Pour ce cru 2013, vous pouviez rencontrer

                          66 voyageuses pour 200 voyageurs !

Soit une participation de 75,19 % d’homme contre une maigre part de 24,81 % de femme auteur (même pas le quart).

Quant à la représentation iconographique des invités, le résultat est encore plus marquant. Pour un total de 39 photographies issues du catalogue :

                          7 femmes sont représentées pour 32 hommes.

Soit une représentation de 17,95 % de femmes pour 82,05 % d’hommes.

Alors où sont-elles les femmes ? C’est peut-être comme en cuisine : les femmes sont majoritairement derrière les fourneaux mais ce sont les hommes les plus toqués ! En littérature, ce sont elles qui lisent et qui achètent les romans et les hommes qui sont peut-être les plus édités et invités aux festivals.

Alors une pensée pour quelques grandes écrivaines et voyageuses : Alexandra David Neel, Jeanne Barret, Isabelle Eberhardt, Odette de Puigodeau…et plus proche de nous Anne Nivat, Michelle Tourneur…

Alors qu’on parle actuellement d’instaurer une parité femme-homme, ces chiffres nous laissent tout de même rêveuses et pensives.

 

GUEANT et LES MOTS QUI FACHENT !

Claude Guéant s’exprime à propos des civilisations : celles qui « défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient ; celles qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique » (repris du Parisien).

Ce n’est pas le meilleur moyen pour se faire des amis en France et à l’étranger… Hier, en Martinique, l’accueil de Claude Guéant a été froid et accompagné du mot « Dégage » ! N’est ce pas la rançon de la bêtise et de l’arrogance ?

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Un « Dégage » qui refroidit les relations de Claude Guéant en Martinique ! Crédit photographique : © Véronique Samson

 

Faire preuve d’un tel ethnocentrisme ne peut pas être un modèle de démocratie. Où est donc l’image de la France qui rayonne par ses idées, son ouverture aux autres et aux autres cultures, la France Terre d’accueil ? Ce n’est pas par des propos méprisants, excluant tout ce qui ne semble pas à un certain modèle de culture, que la France brillera.

Ce n’est pas non plus en utilisant un vocabulaire nul du type  « casse toi pauvre con » que l’on peut se prévaloir de représenter une civilisation supérieure. Que pensent les autres civilisations lorsqu’elles apprennent que les femmes françaises sont moins payées que les hommes, qu’elles n’accèdent pas aux fonctions dites supérieures, qu’un gouvernement n’est pas capable de faire appliquer les lois sur la parité ? Alors avant de créer une échelle de valeur dans les civilisations, ne faudrait-il pas oeuvrer pour les principes de notre démocratie et en particulier l’égalité des genres !

Au prochain scrutin,  les chiffres qui sortiront et qui sont utilisés depuis nombre de décennies sont des chiffres arabes ! Pourvu que cela ne dérange pas !!!

TRANSAT EN VILLE

8e édition de transat en ville dans la capitale bretonne !

Pas de plage, pas de sable…mais des mouettes crieuses au dessus de transats noirs. Çà c’est à Rennes, sous le soleil bien-sûr !

transait en ville Veronique Samson
En transit à Rennes, j’ai expérimenté les transats pour vous face à l’Opéra ! Crédit photographique : © 2011 Véronique Samson.

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Vous pouvez vous détendre gratuitement en admirant l’opéra, l’hôtel de Ville ainsi que la foule des flâneurs urbains. Les transats sont mis à la disposition à partir de midi, jusqu’à 19h. Les jours de concert, mercredi et samedi, vous pouvez profiter du spectacle nocturne blotti dans votre transat. Profitez également d’un thé, offert entre 16h et 17h.

Elle n’est pas belle la Bretagne ?

RIO LOCO ou cinq jours de régal

La 17e édition du festival Rio Loco ouvre ses portes officiellement aujourd’hui.

les comédiens Spont aNez

En avant première du festival de musique Rio Loco, les clowns comédiens, Les Spon t Anez, ont animé hier soir la Prairie des Filtres de Toulouse en jouant avec les enfants. Ces clowns font partie de l’association L’hôpital  Sourire et travaillent avec les équipes soignantes des hôpitaux. Crédit photographique : © Véronique Samson

Cette année, la programmation reformulée, est africaine, américaine du Nord et du Sud. Elle est aussi un peu mexicaine, mais aussi cubaine, angolaise…Riche en couleurs, en tonalité, en rythme, ce festival offre un superbe palmarès.

Ne manquez surtout pas vendredi 17 juin,  « Staff Benda Bilili » avec ses musiciens paraplégiques de la République du Congo. Devenus mondialement connus grâce au film Benda Bilili présenté l’année dernière au Festival de Cannes, ce groupe est passé de la rue à la scène pour notre plus grand plaisir. Le même jour,  le troubadour du rail, qui est passé de la gare à la scène, Gianmaria Testa, sera aussi là pour nous enchanter.

Dommage qu’il n’y ait que deux femmes dans ce programme musical : Lila Downs, la Diva Mexicaine et Nathalie Natiembé de la Réunion. La parité femme-homme est encore égale à elle-même et donc typiquement française. Il serait temps que cela change un peu, ne trouvez vous pas ?


PORTRAIT D’UNE TOUCHE A TOUT

Elle refuse les étiquettes et ne veut surtout pas être mise dans un tiroir. Mais comment réussir à mettre Marie Laure Fages dans un tiroir, puisqu’elle est toujours en mouvement !

Marie Laure Fages
Toulouse, le 8 mars 2011. Marie Laure Fages lors des journées consacrées au colloque international et interdisciplinaire « Egalité – parité, une nouvelle approche de la démocratie , ». Sur son livre d’or, quelques signatures emblématiques, dont celle d’Élisabeth Giguou.
Crédit photographique : © Véronique Samson

A 25 ans, cette jeune femme dirige la campagne de presse du futur maire de Toulouse, Pierre Cohen. Elle est ensuite chef de projet dans le cabinet du maire élu, tout en gardant ses fonctions d’enseignante.

A l’heure actuelle, elle se consacre essentiellement à l’enseignement et occupe le poste d’enseignante chercheur en droit public à Sciences Po Toulouse. Mais ce n’est pas tout ! Elle organise un colloque sur l’évolution de la parité électorale les 7 et 8 mars dernier, elle écrit sa thèse sur le thème de l’évolution de la structure des partis politiques français, ainsi que d’autres articles, notamment pour la revue « politique et parlementaire ». Elle est également impliquée dans le club des partenaires qui financent l’équipe locale de rugby à XIII. Elle se rend bientôt en Pologne où l’on fête le centième anniversaire de la remise du deuxième prix Nobel de Marie Curie.

Mais comment fait-elle ? Pour Marie Laure Fages, il suffit tout simplement de bien s’organiser pour pouvoir jongler avec toutes ces activités et responsabilités !

Où va-t-elle ainsi ? Ambitieuse, curieuse, cette « touche à tout », nous dit, ne pas vouloir savoir mais qu’elle désire continuer de croquer la vie ainsi !

LES FEMMES – entre plancher collant et plafond de verre

Quelques chiffres pour illustrer la situation actuelle concernant les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes (d’après une étude faite sur 5 000 entreprises (les plus grandes) :

7 % des femmes occupent des fonctions au « top management »

et 77 % des femmes occupent des postes d’employées,

or globalement les femmes sont plus diplômées que les hommes !

Voici ce que rapporte Françoise Fillon de l’Union Nationale Retravailler.

Les femmes se heurtent donc à une paroi invisible qui empêche une progression de carrière professionnelle, d’où la notion de ségrégation verticale ou de « plancher de verre ».

Francoise Fillon de RETRAVAILLER
Françoise Fillon – Déléguée générale de l’union nationale « Retravailler » lors du colloque du CIFE intitulé « Femmes d’aujourd’hui dans le monde de demain » du 17 mars 2011 avec Françoise Laborde – Sénatrice de Haute Garonne.
Crédit photographique : © Véronique Samson

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Par ailleurs, les femmes ne sont présentes que dans 12 des 87 familles professionnelles, or elles occupent 51 % des emplois. On les retrouve majoritairement dans les domaines de la santé, de l’éducation, du social et du petit commerce. Une enquête européenne révèle que les femmes sont quatre fois moins nombreuses que les hommes dans les postes à responsabilité même si les pays scandinaves ont une longueur d’avance sur nous.

On ne peut plus parler de disparités mais bien d’inégalités entre les sexes et le genre. Il s’agit bien d’une double ségrégation envers les femmes (verticale et horizontale), car elle sont prises entre le « plafond de verre » et le « plancher collant ».

Mais d’où vient cette discrimination de sexes. L’enquête révèle plusieurs stéréotypes : les femmes accuseraient un manque de disponibilité, un manque de compétences et auraient moins de force physique que les hommes.

Françoise Fillon va plus loin dans la réflexion concernant la disponibilité. Ce stéréotype signifie que les femmes seraient moins disponibles que les hommes car elles auraient des tâches familiales prioritaires. Or pouvons nous réduire l’image de la femme uniquement à son rôle de mère et à la maternité ? En réalité, on s’aperçoit que maternité ou non, c’est bien l’ensemble des femmes qui est discriminé car elles sont potentiellement « mère ».

En ce qui concerne la compétence, l’étude révèle que les femmes auraient une prédisposition psychologique, voire cognitive, c’est à dire des compétences particulières au niveau relationnel, de l’accompagnement et de la pédagogie. Toutes ces capacités seraient le prolongement de que les femmes seraient mères et/ou maitresse de maison. De leur côté, les hommes seraient plus orientés vers la stratégie, le pouvoir, la décision et la technique. On a pu voir le résultat lors de la dernière crise financière. Le Monde a révélé, nous dit Françoise Fillon, que lors de cette crise les banques qui s’en sont les mieux sorties, étaient celles qui employaient des femmes au top management.

On constate d’une part que le clivage des métiers et la division sexuée du travail sont encore bien ancrés dans la société et que d’autre part, la distorsion entre ces stéréotypes et la contribution factuelle des femmes à la performance économique est démontrable.

Quant à la force physique, vu la mécanisation des tâches on peut douter que la force physique rentre en ligne de compte dans la majorité des métiers. Pire encore, si l’on prend l’exemple des employés de caisse de supermarché qui soulèvent un poids non négligeable par jour, on remarquera que la plupart de ces employés sont bien des femmes ! La force physique semble bien être une image non seulement distordue mais contradictoire.

Il existe donc une grande distorsion entre la réalité des faits et les mentalités qui s’accrochent encore et encore à des stéréotypes complètement dépassés dans notre société du XXI siècle.

Alors quels sont les leviers de changement ? Peut-on miser sur le cadre juridique ? Rappelons que la loi relative à l’égalité de travail et l’égalité de salaire date de 1972. Or les disparités, les inégalités existent encore 40 ans plus tard ! Françoise Fillon reste néanmoins optimiste. La loi du 9 novembre 2010 prévoit qu’au 31 décembre 2011, les entreprises qui n’auraient pas mis en place un plan de suppression des écarts de salaires, risqueraient une pénalité financière, soit environ 1 % de la masse salariale. Reste à savoir si seul l’argent permettra de changer les choses ! Françoise Fillon croit bien plus dans le changement de mentalité. Ce qu’il faut c’est que les entreprises reconnaissent la plus-value que représente la mixité des métiers. Elles ont tout à gagner et elles le savent, puisqu’une étude faite en 2005 auprès de 3 000 entreprises, fait ressortir que les entreprises qui se sont orientées vers la mixité des métiers reconnaissent les avantages suivants : résorption des carences de main d’oeuvre, consolidation de la réputation et amélioration de l’image de l’entreprise vis à vis de sa clientèle, développement de la créativité, de l’innovation étant donné la motivation et l’efficacité accrues du personnel. Réjouissons nous de cette prise de conscience des entreprises, nous sommes sur le bon chemin. Soyons également optimistes car la nouvelle tendance montre que les hommes s’investissent de plus en plus dans la parentalité.

Mixité des métiers, mixité des rôles parentaux et familiaux voici donc le fer de lance pour changer les mentalités et crever le plafond de verre et se dégager du plancher collant. Mais il faudra nécessairement continuer à sensibiliser les acteurs et les actrices de notre société. Il faudra former aussi et là le rôle des ressources humaines occupe une place importante. « Tutorat, mentoring, formation et coaching peuvent être mis en place pour que les femmes acquierent la capacité de s’affirmer sur le plan psychosocial. ». Françoise Fillon rajoute : « il est urgent de former les gens qui accompagnent les carrières des femmes et des hommes, de rapprocher l’éducation de la formation, la recherche, l’orientation, les entreprises et les branches professionnelles, mais aussi les chambres consulaires. Il faut construire des partenariats qui fassent parler la réalité économique et professionnelle contre les représentations et les préjugés ».

LA PARITE FEMME HOMME – UNE REALITE ou UN SIMPLE SOUHAIT ?

Comme tout colloque, celui qui a eu lieu à l’université de Toulouse sur le thème de l’égalité – parité n’a pas dérogé à la règle des allocutions d’ouverture.

Tous les représentants de la ville, du canton, de la région, de l’université, étaient bien là pour lancer le débat et la question sur l’égalité – parité – une nouvelle approche de la démocratie ?, ceci dans le cadre du fameux rendez-vous annuel de« la journée des femmes » organisé par l’université de Toulouse 1 Capitole.

colloque parité egalite femme homme
De gauche à droite : Ghazi Gherairi, Secrétaire général de l’AIDC, Pierre Izard, Président du Conseil Général de Haute Garonne, Pierre Cohen, Député-Maire de la ville de Toulouse, Bruno Sire, Président de l’Université Toulouse 1 Capitole, Nadia Pellefigue, Conseillère à l’égalité femme-homme Région Midi-Pyrénées, Alexis Massard Vice-Président de l’Université Catholique de Lille. Crédit photographique : © Véronique Samson

Une surprise, un étonnement, un léger agacement semblait planer dans l’amphithéâtre de l’université…En effet, sur le programme d’ouverture : sept intervenants hommes ! L’un n’a pu venir, l’autre s’est également excusé et s’est fait remplacer. Restaient donc six personnes à la tribune, dont une seule femme ! Soyons donc reconnaissant(e)s à Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, qui au dernier moment a laissé sa place à Nadia Pellefigue.

Nadia Pellefigue
Nadia Pellefigue est Conseillère régionale à l’égalité femme-homme pour la Région Midi-Pyrénées. Crédit photographique : © Véronique Samson

Quelles sont les objectifs de Nadia Pellefigue ?

Un travail de longue haleine et de sensibilisation doit être entrepris pour être exemplaire et obtenir dans deux ans un label « égalité ». Si le budget « femme-homme » n’a pas été amputé, elle ne dispose que peu de temps pour obtenir les résultats escomptés. La mandature est courte, elle court de 2010 à 2014.

Deux axes sont privilégiés : premièrement, sensibiliser les agents régionaux aux questions du développement durable et à l’égalité; deuxièmement sensibiliser la jeunesse, notamment dans les lycées, pour combattre les inégalités et la violence.

Pour cela les moyens mis en œuvre sont des journées de formation du personnel, notamment pour ceux et celles qui gèrent la passation de marchés publics. Il s’agira de vérifier que les entreprises retenues, font des efforts réels en matière de développement durable et d’égalité femme-homme. Quant aux agents en charge de l’octroi de subventions, ils-elles acquerront le réflexe de vérifier que les structures retenues produisent des efforts particuliers.

Enfin, pour sensibiliser la jeunesse, une exposition réalisée conjointement avec une dessinatrice-caricaturiste, des associations et la Région devrait circuler dans les lycées.

Espérons qu’en 2012, nous puissions entendre à cette tribune d’ouverture trois femmes et trois hommes, afin que la parité soit bien réelle dans le métier de la représentation aussi !

EGALITE DE DROIT ? EGALITE DE FAIT ?

Conscient des disparités qui existent entre les femmes et les hommes, tant sur le plan du chômage, des salaires, de l’accès aux responsabilités économiques ou politiques, Pierre Cohen, Maire de Toulouse, présente aujourd’hui son plan toulousain pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale pour 2011-2014.

Pierre Cohen, plan égalité parité,

Toulouse, le 7 mars 2011, Pierre Cohen présente son plan pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale toulousaine dans le cadre du colloque « Egalité-Parité, une nouvelle approche de la démocratie ? De gauche à droite : Giselle Verniole (1re adjointe au maire de Toulouse), Madeleine Dupuis (Conseillère déléguée à l’égalité Femme-Homme), Saliha Mimar (Déléguée aux PME et TPE innovantes), Pierre Cohen (Maire de Toulouse). Crédit photographique : © Véronique Samson

La Commission Extra Municipale « Egalité hommes femmes dans la cité », créée le 21 novembre 2008, a choisi trois axes de travail :

  • 1 axe : la place des femmes dans la cité : améliorer les rythmes de vie et mieux concilier travail, vie privée et vie familiale.Moyen d’action : développement du mode de garde des enfants, création de mille places d’accueil en crèche…
  • 2e axe : la lutte contre les violences faites aux femmes.Moyen d’action : mise à disposition de 10 logements autonomes pour des femmes ayant subi des violences, le temps qu’elles se stabilisent et retrouvent un rythme de vie normal…
  • 3e axe : l’éducation et la formation à l’égalité.

Moyen d’action : lancement d’un prix du livre jeunesse égalitaire décerné par les enfants siègants au Conseil Municipal des Enfants, sensibilisation à l’égalité femme-homme auprès des jeunes et auprès des encadrants, promotion de l’égalité de genre dans les programmes de coopération internationale…

Pierre Cohen nous redonne des chiffres qui en disent long et qui sont à méditer :

  • 70 % des travailleurs pauvres sont des femmes
  • dans le domaine des loisirs, seuls 17 % des licenciés toulousains sont des femmes
  • 3 femmes meurent chaque semaine sous les coups de leur compagnon
  • 1 femme sur 10 est victime d’un conjoint violent.

Ces chiffres nous font frémir. Nous sommes au XXIe siècle et entamons la deuxième décade; le chemin de l’égalité femme-homme est encore bien long !