Devant un bureau de vote toulousain, l’affichage du candidat Sarkozy se transforme petit à petit. Les citoyens s’approprient l’espace public pendant la campagne et après la campagne électorale. Crédit photographique : © 2012 Véronique Samson.
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Il a été battu aux élections présidentielles de 2012 mais il s’est adressé au peuple français au soir du 6 mai et Nicolas Sarkozy nous a dit « je vous aime » !
Apparemment,ce n’est pas réciproque comme on peut le constater à J+4 sur ces affiches.
Il ne faut pas s’en offusquer car c’est le sort de tous les hommes qui ont régné. Replaçons nous un instant au temps des pharaons, c’est à dire 4 000 ans avant notre ère en Égypte. Il était de bon ton de détruire l’image du pharaon destitué. Muni de burins ou d’autres outillages, les vainqueurs s’attaquaient avec rage aux yeux, au nez et à la bouche, éléments dessinés ou sculptés sur une paroi ou faisant partie intégrante d’une sculpture. Ainsi le pharaon ne pouvait plus respirer, c’en était donc fini. Nicolas Sarkozy a subi le même sort à la gare de Toulouse sur une cabine téléphonique, qui disparaîtra elle aussi et qui ne laissera aucune trace pour les générations suivantes !
L’affiche du candidat Sarkozy sur une cabine téléphonique, une des rares cabines qui restent encore. Le portrait a été détourné après les élections du 6 mai 2012. Crédit photographique : © 2012 Véronique Samson.
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L’ère Sarkozy s’éteint au terme d’un CDD de cinq années. Il repart néanmoins avec quelques avantages non négligeables à la clé, pour lui et pour son entourage : un salaire exorbitant alors qu’il n’exercera plus de fonction, un logement, un bureau, des gardes du corps…
Qui disait que « le changement c’est maintenant » ? Il serait peut-être judicieux de modifier cet état et de débattre du statut des ex-présidents de la République.